Changer de comportements d’achats, S’interroger, être critique par rapport à la publicité, acheter en conscience de ses besoins réels, adopter de nouveaux comportements plus respectueux de l’environnement (et de donc la santé), pas facile à mettre en place mais indispensable.
C’est cette tendance que semble mettre en lumière une étude du CRIOC.
Le consommateur fait de la résistance
Le consommateur fait de plus en plus preuve d’esprit critique. Pas question, pour lui, de prendre pour argent comptant ce que lui racontent les marques. D’une part, il est irrité par la publicité, craint d’être manipulé, poussé à acheter un produit dont il n’a pas vraiment besoin ou de piètre qualité. De l’autre, il porte une attention plus grande à l’environnement, à l’éthique, à la nécessité de mieux cibler ses achats. Méfiance et aspiration à une consommation responsable : telles sont les deux facettes de la résistance du consommateur vis-à-vis de l’offre commerciale.
Cinq profils de consommateurs
- Les femmes sont plus attentives à leurs achats et veillent plus souvent que les hommes à n’acheter que des produits qui répondent vraiment à leurs besoins ou ceux de leur famille.
- Les Wallons apparaissent également comme plus critiques que la moyenne. Ils se déclarent plus attentifs à l’environnement et cherchent à consommer de manière responsable. En cas de problèmes avec une entreprise, ils n’hésitent pas à se manifester auprès du vendeur, à ne plus acheter le produit, à faire circuler l’information auprès de leurs connaissances, voire à s’inscrire dans une action collective de boycott. Les Flamands, eux, portent plus facilement plainte, de manière individuelle.
- Les groupes sociaux supérieurs sont également plus circonspects que les autres, et plus revendicatifs en cas de problème.
- Plus l’âge augmente, plus les consommateurs sont attentifs à favoriser des achats éthiques, durables et respectueux de l’environnement, et à faire correspondre au mieux ces achats à leurs besoins.
- Les célibataires et les couples sans enfants entrent, eux aussi, facilement en ’résistance’. Les premiers n’hésitant pas à réagir en cas de problème et à le faire savoir.
Les pratiques de résistance
Elles sont donc souvent d’ordre privé et individuel ? refus d’achat, dénonciation du comportement de l’entreprise auprès de l’entourage, dépôt de plainte, etc.-, mais ils peuvent également s’inscrire dans une action politique destinée à modifier les rapports de force en matière de consommation. Cet objectif est néanmoins difficile à atteindre, comme le prouve l’absence actuelle de législation en matière d’actions collectives. Notons, également, que l’inertie reste malgré tout fort présente dans les rangs des consommateurs : un sur dix, en effet, ne réagit pas lorsqu’il rencontre un problème avec un produit ou un service...
Etude complète :La résistance du consommateur.