Outre le côté esthétique, disposer des plantes dans les espaces intérieurs a un autre effet positif, celui d’agir directement sur la qualité de l’air.
La qualité de l’air de nos habitations, de nos bureaux, est loin d’être irréprochable. Nos différentes activités (cuisiner, bricoler, meubler, nettoyer,…) génère pas mal de substances qui à la longue peuvent agir sur notre santé.
Cet effet détoxiquant inattendu a été mis en évidence dès 1980 par des recherches menées par la NASA. D’autres études sont venues compléter ces expériences.
Comment améliorer la qualité de l’air des espaces intérieurs ?
Attention, renouveler l’air par une ventilation adéquate reste la meilleure façon de diminuer l’humidité et la concentration des polluants de l’air intérieur. Cependant, les plantes vertes peuvent aussi apporter leur contribution.
Attention plantes sensibles…
On peut réaliser une corrélation entre la quantité de polluants dégradés et l’activité de la plante, mesurée par la quantité de vapeur d’eau produite. Toute la plante participe au processus de détoxication, les racines et les microorganismes du terreau aussi. Il est donc intéressant de veiller à maintenir une bonne humidification du terreau. L’eau, mais aussi la quantité de lumière, seront les deux éléments clés de la bonne santé de vos plantes. Prudence, un excès d’humidité est aussi néfaste : le terreau ne doit pas rester détrempé, ni l’eau stagner dans les soucoupes au risque de voir se développer des champignons et des moisissures. Chaque plante a ses petites exigences, n’hésitez pas à demander conseil à votre fournisseur.
N’oubliez pas non plus de changer la terre une fois par an afin de fournir les nutriments nécessaires en suffisance et prévenir le développement de moisissures.
Combien de plantes au m2 ?
De façon générale, on estime qu’une belle plante tous les 10 m2 suffit à maintenir un air sain dans une maison d’une hauteur de plafond de 2,50m.
Quelle plante choisir ?
Voir la présentation ci-dessous. Attention, certaines plantes sont reconnues comme allergisantes. Les ficus et les plantes à latex en général sont à éviter car des poussières de latex séché peuvent se disperser dans l’atmosphère. Chez les personnes sensibles, elles peuvent provoquer des réactions allergiques avec les peau et les muqueuses.
Chaque plante ayant des capacités différentes à filtrer les éléments polluants, n’hésitez pas à les associer pour obtenir de meilleurs résultats !
Aglaonéma (A. communtatum) : Très facile à vivre, elle atteint facilement 50 cm de hauteur. Ses larges feuilles sont joliment panachées. Cette plante apprécie d’être bassinée de temps en temps, à l’eau tiède. Cette plante se satisfait d’une lumière tamisée, supporte le chauffage et la climatisation. Effet dépolluant : benzène et toluène.
Azalée d’intérieur (Azalée indica) : Elle fleurit entre septembre et mai dans divers tons de rose, et pousse lentement jusqu’à 80 cm de hauteur. Elle apprécie d’être arrosée régulièrement à l’eau non calcaire tiède (mais surtout pas d’eau stagnante dans la soucoupe !), la vaporisation quotidienne de ses feuilles à l’eau douce tiède, et de vivre sous une lumière indirecte à 18° C maximum durant la floraison. Supprimez les fleurs fanées au fur et à mesure. Effet dépolluant : elle absorbe les vapeurs d’ammoniac des détergents pour sols.
Chlorophytum : Quasiment immortelles, c’est une plante prolifique qui porte ses rejets à bout de tiges. Les nouvelles pousses ne demandent qu’à s’enraciner si on les met dans du terrain. Disposez-les un peu partout dans la maison, dans des suspensions. Effet dépolluant : idéal pour le monoxyde de carbone et les solvants des peintures et des colles (toluène comme formaldéhyde).
Dracaena (Dracaena fragrans) : Poussant tout en hauteur, le dracaena est volumineux sans être trop encombrant. Le placer dans un angle bien éclairé, sans soleil direct, et loin du radiateur, en évitant de trop l’arroser. Effet dépolluant : il absorbe le formaldéhyde et le benzène, notamment celui dégagé par la fumée de cigarettes.
Lierre : C’est plutôt une plante d’extérieur, mais elle s’adapte à un intérieur frais et peu lumineux. Lorsque le lierre est cultivé en suspension, les tiges s’allongent assez vite. Plus décoratives, les variétés panachées demandent plus de lumière. Effet dépolluant : il filtre les solvants des peintures et le monoxyde de carbone dégagé par les appareils de chauffage.
Philodendron (Monstera déliciosa) : Bien nourri et arrosé, ce végétal devient assez vite imposant, développant de larges feuilles brillantes très faciles à nettoyer. Le mieux est de lui positionner un gros tuteur recouvert de mousse. Ainsi il pourra s’y accrocher et grimper vers le haut. Cette plante, épiphyte et grimpante aime la lumière, mais de soleil direct. Effet dépolluant : élimine le formaldéhyde et surtout le PCP, nocif, longtemps émis par les produits classiques de traitement du bois.
Pothos (Epipremnum pinnatum) : Pour obtenir de larges feuilles plus efficaces, palissez les tiges grimpantes du pothos sur un tuteur recouvert de mousse (à conserver humide). Les racines vont s’y fixer et puiser l’eau. Les variétés panachées apprécient la lumière sans soleil direct. Effet dépolluant : il absorbe surtout le monoxyde de carbone.
Rhapis (Rhapis excelsa) : En pot, le rhapis développe une grosse touffe de palmes souples, qui évoque le bambou. Il atteint de 1 à 2m de hauteur, aime la lumière indirecte et l’humidité, surtout dans une pièce chauffée. Effet dépolluant : il filtre surtout l’ammoniac.
Spathiphyllum (appelé aussi "Fleur-de-lune" ) : Les variétés les plus imposantes atteignent 2m de hauteur, mais il y en a de plus petites. Ses fleurs blanc pur s’épanouissent presque toute l’année. La plante demande juste un peu de lumière, mais sans soleil direct. Effet dépolluant : résorbe aussi bien le benzène, le trichloréthylène que le formaldéhyde. Ses performances sont dues à un taux d’évaporation élevé.
Syngonium (Syngonium podophyllum) : C’est une liane tropicale, dont les tiges s’étalent sur 2m en pot. Il faut donc le palisser sur un treillis, ou placer la potée en suspension, à la lumière vive, mais indirecte. Vaporisez les feuilles quand il faut plus de 20°C. Effet dépolluant : lui aussi lutte contre le formaldéhyde.
Fougère de Boston (Nephrolepis exaltata Bostonienis) : Les frondes retombantes, découpées et ondulées, de cette fougère s’étalent sur un bon mètre de largeur. Placez le pot dans une pièce fraîche en lumière tamisée, sur une sellette ou en suspension. Arrosez et pulvérisez de l’eau sur les feuilles. Effet dépolluant : elle boit et rejette beaucoup d’eau, ce qui augmente le taux d’humidité et favorise l’action dépolluante des autres plantes.
Cierge du Pérou : Placez les cactus dans une zone ensoleillée. Arrosez abondamment entre avril et octobre, en attendant que le substrat soit sec entre deux arrosages. Laissez au repos en hiver. Effet dépolluant : ondes électromagnétiques, à placer à proximité des postes émetteurs..
Références : Les plantes dépolluantes. Chaudet Geneviève & Boixière Ariane. 2007. Rustica Editions. 127 p. ISBN : 978-2-84038-768-8 Ou encore : http://www.actualites-news-environnement.com/15850-plantes-depolluer-air-interieur-habitat.html dont sont extraites les infos ci-dessus.