Vendredi, Le Soir relayait le dernier communiqué de presse de l’agence européenne pour la sécurité des aliments (AESA) sous le titre : Le bisphénol A n’est pas dangereux pour la santé.
A la lecture de l’article, on se rend compte qu’il s’agit encore et toujours d’une lutte entre expertise. Pourquoi la France et le Danemark, comme les Etats-Unis et le Canada semblent convaincus de la toxicité de cette substance et que l’Europe rechigne ?
Face à une incertitude scientifique et l’importance de préserver la santé des consommateurs, ne faudrait-il pas systématiquement choisir la voie la plus restrictive ? Le principe de précaution devrait ici encore prévaloir. Quand on parle de perturbateur endocrinien, le vieux principe de Paracelse "Rien n’est poison, tout est poison : seule la dose fait le poison" n’est plus de mise car de très faibles doses ont une action potentielle sur l’organisme. Comment prévoir l’effet sur la santé de ces substances dans le long terme ? La science est rigoureuse, mais ça prend du temps...
On peut aussi se questionner sur l’indépendance de l’AESA quand on lit l’article du Monde : La présidente de l’Autorité européenne de sécurité des aliments appartient à un lobby industriel.
Vous avez dit imbroglio et polémique...
Pour en savoir plus :
Article du Soir
Communiqué de presse
L’avis de la Fédération des associations environnementales : "Bisphénol A : l’agence européenne de sécurité sanitaire nie l’évidence"